L'équipement de l'entomologiste

Publié le par JFC

L’équipement requis pour faire sa propre collection de papillons est assez restreint. Le coût peut toutefois être variable. Sur la photo suivante, vous verrez tous ce que j’utilise pour y arriver. C’est plutôt simple vous allez voir!



Filet.jpgIl y a d’abord le filet. Tel que mentionné dans un autre l’article « Première sortie de jours » - et qui fût absolument peu rentable, inutile de me le rappeler – il est très important de choisir son filet. Pour les endroits chargés, par exemple au cœur d’un boisé, mieux vaut avoir un filet modeste pour ne pas s’accrocher partout. Il est important de garder à l’esprit, cependant, que même si les papillons pondent près de certains arbres selon l’espèce, en dehors de la période de ponte, les lépidoptères préfèrent les endroits dégagés et fleuris. C’est pourquoi je recommande plutôt d’acheter un grand filet et de se faciliter la chasse… C’est-à-dire de rester aux abords des boisés, mais dans les champs.


Ensuite, il est important d’avoir une grande quantité de petits pots. Si Pots.jpgvous faites une chasse miraculeuse, vous serez très déçu d’arrêter celle-ci parce que… vous n’avez plus de petits pots… Le terme « petit » n’est pas écrit pour faire jolie! Un petit pot permet d’utiliser peu de poison pour tuer le spécimen. S’il se débat moins longtemps, il a moins de chance d’être endommagé. Vous aurez donc de plus beaux spécimens! On peut toujours mettre plusieurs sujets dans le même grand pot une fois les occupants défunts, mais plus de sujets suivent la valse de votre démarche en se frottant les uns les autres, plus ils seront des sujets « déchus ».


Le troisième item est justement le poison. Certains mettent simplement les spécimens au congélateur durant 3 ou 4 jours pour les tuer, mais cela implique de laisser le papillon dégeler par la suite et de mettre une substance absorbante afin d’éviter qu’il se détrempe avec la congélation, dans un premier temps, mais Poison-copie-1.jpgaussi lors de la décongélation, par la suite. Pour une somme modique, vous obtiendrez de l’acétate d’éthyle. Cela endort le sujet et finit par le tuer en détruisant son système nerveux. En quelques minutes, il est mort. C’est moins cruel, à mon humble avis, parce qu’il meurt rapidement au lieu d’agoniser en gelant pendant des jours. Pour utiliser le poison, ayez sous la main un mouchoir de papier ou un essuie-tout. Vous versez quelques larmes de poison sur le mouchoir et l’insérez dans le pot à l’aide des pinces. Autrement, vous aurez du poison sur les doigts et en forêt, il n’y a pas de lavabo.


Nous avons ensuite des pinces entomologiques. J’en utilise personnellement 2 sortes. Une qui ne permet de mettre qu’une très faible pression, ce qui n’endommage pas les ailes. L’autre, plus robuste est davantage faite pour les insectes plus robustes ou à carapace que pour les papillons. Toutefois, la pince plus robuste est fort utile pour enfoncer le sujet sur l’aiguille.
Pinces.jpg

S-choir.jpgIl nous faut ensuite des étaloirs. Il en existe de plusieurs grosseurs. Deux choses bonnes à savoir : 1) en général, les papillons de nuit ont un corps plus gros que ceux diurnes et 2) chez ces derniers, même si leurs ailes sont de grande ou même très grande taille, souvent leur corps est très effilé. Donc, procurez-vous surtout des étaloir où la ligne profonde du milieu n’est pas trop large, cela facilitera votre travail. Comme les papillons prennent de 2 à 5 semaines à sécher, il est primordial d’avoir plusieurs étaloirs.


Aiguilles.jpgPour étaler les papillons, il faut des aiguilles entomologiques. Pourquoi entomologiques? Parce qu’elles sont rugueuses, ce qui tient le spécimen bien au milieu au lieu de glisser sans cesse, mais aussi parce qu’elles sont noires, de manière à ne pas déranger l’œil qui jouit du spectacle fabuleux qui s’offre à lui, mais aussi parce qu’elles sont rigides, mais souples, ce qui se travaille mieux. En grand nombre, elles permettent des résultats splendides. De toute manière, mieux vaut ne pas en manquer.



Pour tenir les ailes droites et en position durant le séchage, il vous faudra un papier le plus lisse et glissant possible. Certains prennent du papier ciré, comme pour cuisiner, mais je préfère couper des protèges-feuille Plastique.jpgtransparents ou des acétates. Elles sont un peu plus rigides, mais surtout elles sont complètement transparentes, ce qui me permet de bien voir la position des ailes du spécimen et de réajuster au besoin. Le fait d’être lisse permet de ne pas enlever d’écailles sur les ailes du spécimen. Parfois même la manipulation avec les pinces fait des dommages.


Efface.jpgParfois les papillons, en séchant, ont l’abdomen tombant. Pour remédier à ce problème, j’utilise un bout de gomme à effacer que je place sous le sujet. Vous pouvez prendre n’importe quel objet, pourvu que ce « soutien-abdomen » entre dans la fente de l’étaloir.




Pr-sentoir.jpgFinalement, pour présenter votre trésor, je dépose mes spécimens dans un présentoir de bois avec une vitre… En vraie vitre. Ça se lave mieux, ça donne un meilleur coup d’œil et principalement, ça grafigne plus difficilement.


Pour récapituler :

-          Filet

-          Petits pots

-          Poison

-          Mouchoir de papier

-          Pinces entomologiques

-          Étaloirs

-          Aiguilles entomologiques

-          Protèges-feuille transparents

-          Soutient pour l’abdomen

-          présentoir


Pour commencer, environ 100$ de matériel suffira. Pour être bien équipé : 300$ et plus, selon le nombre d’étaloirs et surtout, de présentoirs. J’oubliais presque, ayez un guide de référence pour identifier vos papillons. Perso, j’utilise le site du gouvernement du Canada (voir mes liens), aucun guide (achetable) n’est aussi complet et chaque sujet à sa photo. Voilà! J’espère que cela répondra aux questions de certains et en intéressera d’autres! Au revoir!

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article